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Groupes de SYMÉTRIE ou de PERMUTATIONS Découverte à travers
l'historique. Pour se familiariser avec
les groupes de symétries, voir le groupe S3.
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En 1832, Galois
(1811-1832) s'intéresse aux
permutations de l'ensemble des racines d'un polynôme et
découvre la structure de groupe. En 1860, Émile Mathieu (1835-1890) découvre cinq groupes de symétries:
les groupes sporadiques dont le plus petit
(M11) possède 7
920 éléments En 1901, Leonard Dickson (1874-1954), élève de Sophus
Lie, écrit le texte fondateur sur les
treize familles des groupes de Lie. Dickson est aussi connu pour son histoire
de la théorie des nombres en trois tomes. Connaissance en1900 Groupe de rotations des
polygones ayant un nombre premier de côtés, Groupes alternés de degré
n, et Groupes simples de type Lie. En 1960, on compte 13 familles. Tous présentent un nombre pair de symétries. |
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En 1897, William Burnside (1852-1927), dans
son livre sur la théorie des groupes, il énonce son théorème qui fut d'abord
une conjecture: Si un groupe a un nombre impair de symétries,
il peut être divisé en briques simples avec un nombre premier de côtés, et ne peut donc donner de
nouveaux groupes simples. En bref, il n'y a pas de nouveaux groupes simples
d'ordre impair. Note: le groupe simple joue un peu le même rôle
que les nombres premiers. En 1963, Feit et Thomson démontrent la
conjecture de l'ordre impair de Burnside. Michel Suzuki puis Rimhak Ree découvrent
trois nouvelles familles infinies de groupes indivisibles.Ces
trois nouveaux groupes s'avèrent être trois de plus dans la famille des
groupes de Lie. En 1966, Janko, correspondant avec Thomson,
publie sa découverte: un groupe simple (J1) à 175 560
symétries, basé sur une forme dans l'espace à sept dimensions bâtie à partir
d'un système à 11 éléments de 0 à 10. Puis, il en découvre deux autres: J2 = 604 800 et J3 = 50 232 960,
construits par Marshall Hall Jr, Ghaham Higman et John McKay. |
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En 1969, Higmans et Sim découvrent le 44 352 000 symétries,
groupe de redistribution de 100 arêtes. Jack McLaughlin en trouve une autre avec 898
128 000 symétries. En 1968, Suzuki arrive à 500 milliards.
En 1966, John Leech découvre un agencement géométrique spectaculaire de
sphères en 24 dimensions, potentiellement un nouveau groupe de symétrie. John Conway (1937-) confirme
et en trouve la dimension et les propriétés. Trois autres groupes sporadiques encore plus grands vont arriver,
découverts par Fisher. Ce sont Fisher 22, 23 et 24. Ce dernier comporte 1 255 205 709 190 661 721 292 800 symétries. Il en suspecte trois autres encore plus gros. Conway les baptise: bébé monstre: 4 154 781 481 226 426 191 177 580 544 000 000 symétries. moyen monstre qui deviendra le Monstre avec 808 017
424 794 512 875 886 459 904 961 710 757 005 754 368 000 000
000 symétries super monstre qui s'est avéré inexistant.
Prouver que ces groupes
monstrueux existent dépassait la capacité des ordinateurs de cette époque,
les années soixante-dix.
Conway et Thompson
s'interroge: quantité finie de groupes de symétries ou infinie? |
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1974: Rob Curtis avait déjà
établi le recensement des groupes de Conway. Une équipe se forme autour de
Conway, Curtis, plus Simon Norton. Elle se lance dans la confection de l'atlas de tous les groupes de
symétries. But: faire le bilan des connaissances sur les groupes sporadiques
étranges, les groupes de redistribution et les 16 groupes de Lie. Le plus petit groupe est celui de
redistributions paires de cinq cartes, découvert par Galois. Le plus grand: le Monstre de Fisher. Entre les
deux, toute une panoplie de groupes dont peut être de nouveaux à découvrir.
Le travail est immense et
l'atlas ne l'est pas moins.
1972, Daniel Gorenstein rédige un plan en 16 points pour expliquer comment dresser la liste complète
de toutes les briques constitutives de la symétrie.
Les Américains Gorenstein et Michael Aschbacher
rejoigne l'équipe de Cambrige (Conway et autres).
Années soixante-dix: 25
groupes sporadiques recensés. Puis Janko en
découvre un 26e.
En 1978: 24 des 26 ont été
construits. Deux donnent du fil à retordre: le 26e de Janko et le Monstre. Existent-ils et comment les
construire?
Les groupes de Lie exigent
de travailler dans un espace de huit dimensions maximum. Le Monstre en exige
au minimum 196 883. Hors de porté des ordinateurs de 1980.
McKay remarque que 1 + 193
883 = 193 884, qui ferait apparaître un lien entre groupes de symétrie et
fonctions modulaires. Thompson et Conway y viendrons aussi, sans que l'on
sache ce que cela veut dire véritablement. Coïncidence ou structure plus
profonde?
En 1979, Bob Griess s'attaque jours et nuits au Monstre. Il le
complète le 14 janvier 1980 et regretta que son nom resta Montre et non
groupe de Fisher-Griess. |
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En 1980, l'équipe de Conway
réussit à construire le 26e groupe sporadique (le 4e de
Janko ou J4) avec force ordinateurs. C'est l'informaticien
Richard Parker qui est à la manœuvre pour s'immerger dans ce monde à 112
dimensions.
En 1980, le travail de
construction des 26 groupes connus est terminé. On est pratiquement sûr que
l'Atlas est complet. Mais cela reste une conjecture: il n'existe pas d'autres
groupes de symétrie. Autre question: quels sont les liens entre les 26
groupes? À quelle logique de famille obéissent-ils?
En 1985, Conway, Curtis,
Norton, Parker et Wilson éditent l'Atlas des groupes finis.
En 2004, Aschbacher
et Stephen Smith finalisent la démonstration entreprise par Gorenstein prouvant la limite de 26 groupes de symétrie. |
Page
créée d'après le livre cité en référence
Suite |
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Voir |
Calcul – Index
Géométrie – Index |
Livre |
La Symétrie ou les maths au clair de lune (Finding Moonshine)
– Marcus du Sautoy - Traduit
de l'anglais par Raymond Clarinard – Héloïse d'Ormesson – 2012 |
Cette page |
http://villemin.gerard.free.fr/Referenc/Outils/Outils/Structur/Morphism.htm
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