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Diagramme ou Cycle de Carnot Un
parcours sans fin dans le chaud et froid … |
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Loi de Boyle-Mariotte Si on diminue le volume occupé par un gaz, on augmente la pression.
Cela semble assez évident. Courbe bleue Si on chauffe un gaz, on augmente sa pression. On le comprend bien:
les molécules s'agitent et se bousculent sous l'effet de l'agitation
thermique. Courbe rouge plus haute que
la bleue. Représentons la fonction pression en fonction du volume selon deux
températures: une élevée et l'autre basse. Sur la
représentation en trois dimensions, on a figuré sur le plan du fond la
projection de toutes les courbes en fonction. En passant d'une courbe à l'autre, on peut produire de l'énergie. Pour cela, il faut disposer: d'une source chaude qui permet de
se maintenir sur la courbe du haut; et d'une source froide qui, elle,
permet de rester sur la courbe basse. |
Représentation 2D Représentation 3D |
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Une machine thermique exécute un cycle
sur ces 2 courbes: Un gaz chaud, maintenu chaud se détend. Courbe du haut. On le laisse se refroidir; il continue à se détendre et à occuper du
volume. Décrochement vers la courbe du
bas. On maintient le gaz froid tout en le comprimant. Courbe du bas. On continue à le comprimer en le laissant s'échauffer. Retour vers la courbe du haut. La détente à chaud puis libre
créé plus d'énergie que n'en consomme la compression à froid puis libre. Tout se passe comme si la source chaude passait son énergie à la
source froide. Pas toute, un peu (trop peu) est récupérée sous forme
d'énergie mécanique. |
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Approche des
phénomènes Nous allons maintenant expliquer le phénomène, pas à pas. On observe le comportement d'un gaz selon le volume, la pression et la
température.
Si le volume diminue, naturellement la pression augmente; mais que
devient la température ? Deux cas possibles: on maintient la température constante: Isotherme
on laisse libre la
température: Adiabatique |
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Isotherme
La température est maintenue constante par un moyen ou une autre.
Alors, la pression est inversement proportionnelle au volume: loi de Boyle-Mariotte (PV = kT). |
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Adiabatique
La température n'est pas bridée. Le récipient est isolé thermiquement.
La température croît quand on comprime le gaz. Elle diminue quand on détend le gaz. Lors de la compression adiabatique, le gaz s'échauffe; la température
monte; et la pression augmente encore plus. Beaucoup plus que lors d'une
compression isotherme.
La machine thermique
exploite cette dissymétrie. Elle est basée sur le cycle
de Carnot, cycle un peu plus compliqué que le cycle
d'Atkins |
Robert Boyle
1627-1691) chimiste irlandais qui a donné son nom à la loi de Boyle–Mariotte. Boyle avait effectivement observé (1662)
la proportionnalité inverse de la pression et du volume des gaz (P1V1 = P2V2).
En fait, cette loi, serait plutôt le fruit du travail de ses assistants dont Denis
Papin (1647-1712) et Robert Hooke
(1635-1703)*. Edme Mariotte
(1620-1684), physicien et botaniste français travaille, indépendamment de
Boyle, sur le même phénomène (1676). En 1702, Guillaume
Amontons (1663-1705), inventeur de la notion du zéro absolu, indique que
cette loi est vraie à température constante
et qu'elle n'est précise qu'aux basses températures. |
* Source: Histoire populaire des sciences –
Clifford Conner – Page 423
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Pour approcher le
cycle de Carnot, observons le cycle isotherme dans un cylindre muni d'un piston sur
vilebrequin: détente du gaz comprimé dans le cylindre et refoulement du piston. compression par l'élan communiqué au piston qui revient dans sa
position initiale. Le cycle est
totalement symétrique. Il n'y bien évidemment pas production de travail |
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Pour produire du
travail, il faudrait que toute l'énergie de la détente ne soit pas utilisée
au retour du piston à son état initial. Si on pouvait trouver un moyen de
revenir avec moins d'énergie. Il faut réduire la
pression du gaz au retour. Il faut le refroidir. On imagine qu'il faut
introduire des transformations adiabatiques pour créer une dissymétrie
quelque part. En effet, en
prolongeant la détente par une phase adiabatique (température non
contrainte), le gaz va se refroidir. Voyons ces phases plus
en détail |
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1er temps |
Détente isotherme |
Contact avec la
source chaude |
A
B |
La pression refoule
le piston. Il a fourniture de
travail mécanique |
La source chaude est maintenue à proximité de la
machine. Elle fournit de la
chaleur au gaz qui maintient sa température |
La
machine |
Communique de
l'énergie au milieu extérieur. |
Absorbe de
l'énergie de la source chaude. |
2e temps |
Détente adiabatique |
Contact avec la
source chaude |
B
C |
Le piston poursuit
sa course pour atteindre le volume maximum. Le gaz continue à
fournir de l'énergie motrice en se détendant, car il n'est plus en contact
avec la source chaude. |
La pression et le
volume diminuent. |
La
machine |
Communique de
l'énergie au milieu extérieur. |
Absorbe de
l'énergie du gaz chaud. |
3e temps |
Compression isotherme |
Contact avec la
source froide |
C
D |
Du fait de son élan
et grâce au vilebrequin, le piston repart en comprimant le gaz. On facilite le
mouvement en conservant une pression faible. |
Le gaz est maintenu
froid. La pression du gaz
croît beaucoup moins vite. |
La
machine |
Reprend de
l'énergie au milieu extérieur. |
Transmet de la
chaleur au gaz froid. |
4e temps |
Compression adiabatique |
On supprime le
contact avec la source froide |
D
A |
Le piston est
presque arrivé en bout de course. Le volume est
faible. La température est
encore assez basse. |
La source froide
étant supprimée, on laisse monter la température du gaz. |
La
machine |
Reprend de
l'énergie au milieu extérieur. |
Transmet de
l'énergie au gaz froid. |
BILAN |
Au total, la
machine fournit un travail, visualisé par l'intérieur (vert) de la courbe du diagramme (cycle).Tout le truc est dû au fait que la
seconde compression est effectuée à basse pression. D'où l'importance de la source froide. Il faut donner de l'énergie à la
source froide pour que ça marche. On prélève de
l'énergie à la source chaude, pour en
donner à la froide, comme si la chaleur s'écoulait de l'une à l'autre. Au
passage on a pu prélever un petit peu d'énergie que l'on a transformé en
travail mécanique. |
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Diagramme de Carnot – Pratique |
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