NOMBRES – Curiosités, Théorie et Usages

 

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Carrés magiques

 

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Sommaire de cette page

>>> Carrés latins orthogonaux d'ordre impair

>>> Carrés latins orthogonaux d'ordre pair

>>> Historique et bilan sur la faisabilité

>>> Carré gréco-latin d'ordre 6

>>> Carré gréco-latin d'ordre 10

>>> Bilan

 

 

 

 

Mathématiques des Carrés Magiques

Les carrés gréco-latins

ou carrés latins orthogonaux

 

Une façon simple de construire des carrés magiques consiste à superposer deux carrés latins orthogonaux (carré gréco-latin), à condition que les nombres utilisés soient aussi uniques sur les deux diagonales.

Les carrés orthogonaux sont faciles à construire pour les ordres impairs:
table d'addition en modulo.

Il existe une règle simple pour n premier

Pour les ordres pairs,

*       Ordre 4k, faisables;

*       Ordre 4k + 2, très difficiles et, impossible pour l'ordre 6.

Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas de carrés magique d'ordre 6.

 

En résumé

 

 

 

ORDRE IMPAIR

 

Carrés latins orthogonaux d'ordre premier

 

À gauche un carré latin d'ordre 5. Chaque cellule vaut:

 

G  1x + y mod 5

(Sorte de table d'addition)

 

Le carré latin de droite lui est orthogonal  via l'introduction du facteur 2: chaque cellule vaut:

 

D  2x + y mod 5

 

Avec k = 1, 2, 3 et 4 on obtient les quatre carrés latins mutuellement orthogonaux d'ordre 5

 

Modulo 5 veut dire que l'on ne garde que le reste de la division par 5 >>>

 

 

 

Tables d'addition particulières en modulo 5

 

Pour tout carré d'ordre premier, la superposition de ces deux carrés latins orthogonaux produit un carré gréco-latin.

 

Notez que cette création n'assure pas la condition d'unicité de répartition sur les diagonales. Dit-autrement: les cinq carrés latins créés par cette méthode n'engendrent pas un carré magique.

 

 

Démonstration

Soit deux paires:

Si même paire:

Soustraction:

 

Modulo 2n + 1:

(x + y, 2x + y) et (x' + y', 2x' + y').

x + y = x' + y'  et 2x + y = 2x' + y'

x = x' et alors y = y'

Toutes les paires son distinctes.

 

 

 

 

 

ORDRE PAIR

 

Carrés latins orthogonaux d'ordre pair

La construction des carrés gréco-latins d'ordre pair est plus problématique. Trois cas sont à distinguer:

*       n = 6

*       n = 4k

*       n = 4k + 2

 

Pour l'ordre pair, il existe une technique semblable à celle des impairs, dite du modulo généralisé. Elle introduit la solution imaginaire de l'équation x² + x + 1 (Extension des nombres au corps finis de Galois).

 

 

 

 

Historique pour les carrés d'ordre 4k + 2

 

 

Il existe des carrés gréco-latins d'ordre quelconque, sauf pour 2 et 6.

 

 

Il a fallu attendre les années 1950 pour prononcer cette affirmation.

 

Euler publie deux papiers sur ce sujet: En 1776, De Quadratis Magicis, où il énonce les propriétés des carrés gréco-latin et où il montre qu'ils peuvent donner naissance à des carrés magiques via un algorithme très simple. Ce papier de sept pages est sans doute le premier article sur les carrés magiques dans leur généralité.

Le second papier, Recherches sur une nouvelle espèce de carrés magiques, est publié en 1782. C'est le premier traité écrit à propos des carrés gréco-latins.

Euler trouve une méthode pour construire des carrés gréco-latins d'ordre impair  et d'ordre multiple de 4. Il est incapable d'en construire pour n = 2 ou  n = 6, il conjecture qu'ils n'existent pas pour  n = 4k + 2, comme 6, 10, 14 …

En 1842, Thomas Clausen vérifie la non-faisabilité du 6x6 en réduisant le problème à l'analyse de 17 cas fondamentaux. Il ne publie pas.

 

En 1901, Gaston Tarry montre la non-existence pour n = 6. À la main, il examine tous les cas possibles: 9 408 carrés (en fait une quantité réduite à partir des 812 851 200 possibles). Stinson donnera la preuve formelle en 1984.

En 1902, les cas de 10, 14 …sont prouvés, mais avec des erreurs, par Petersen, puis Wernicke  en 1910 et encore par MacNeish en 1922.

En 1957, Paige et Tompkins cherchent un 10x10 sur ordinateur. Sans résultat, mais une prédiction que le temps d'exploration serait hors de portée des ordinateurs actuels.

En 1959, Bose et Shrikhande arrivent à produire un carré d'ordre 22. Puis Parker en trouve un d'ordre 10 à l'aide d'une exploration par ordinateur. Ensemble, les trois publient un papier montrant que les carrés gréco-latins existent toujours pour n>2 à l'exception de n = 6.

 

 

 

Ordre 6

 

Tentative pour l'ordre 6

 

Les quatre sextuplets de couleur représente chacun une transversale.

Exemple trouvé par Finney (1945).

 

Avec l'ordre 6, on sait qu'il est impossible de compléter ce carré latin avec deux autres sextuplets disjoints qui produirait un carré orthogonal au premier.

 

Le carré latin orthogonal à un autre d'ordre n possède n transversales disjointes. Euler utilisait ce concept pour élaborer ses carrés gréco-latins.

 

Il est impossible de remplir les cases blanches avec deux nouvelles transversales.

 

Carré latin avec quatre transversales identifiées

 

 

 

Les quatre transversales isolées (pour information

Note: une diagonale de carré latin d'ordre n doit être entendue comme un ensemble de n cellules représentatives de chaque ligne et de chaque colonne (une diagonal en "vrac"). Un transversale est une diagonale sans répétition des nombres.

 

Tentatives de recherches de nouvelles transversales

La grille avec les transversales trouvées. En blanc, les choix possibles pour les deux dernières.

Les quatre grilles suivantes montrent les tentatives possibles qui aboutissent à des impossibilités. Dans le premier cas, en conne 5, il faut placer un 2 doublon) ou un 5 (ligne déjà occupée. Échec.

 

Intérêt mathématique des transversales des carrés latins

 

Ce sujet est traité sur la première page relative aux carrés latins.

Selon que le carré latin est complet ou non en transversales, ils possèdent des propriétés mathématiques différentes: notions de carrés latins mutuellement orthogonaux (MOLS).

Effectivement, les carrés latins sont un sujet d'études des mathématiques avancées, et cela, du fait de leurs nombreuses applications notamment en cryptographie, code auto-correcteur d'erreurs, en mécanique quantique carrés latins quantiques), etc.

Le carré latin, un sujet banal mais qui conduit à des développements en mathématiques très avancées.

 

 

 

Ordre 10

 

 

Il s'agit ici du premier carré gréco-latin construit par Paker en 1963.

Le carré latin 1 est celui qui a servi de point de départ à Paige et Tompkins.

Sans perte de généralité, la première colonne du latin 2 à trouver p est fixée avec la suite des nombres.

La première approche consiste à prendre les cases un par un. Après le 0, ne peur pas venir le 1 qui est déjà à cette place dans le latin1. Avec cette méthode on pourrait placer 0214365897 sur la première ligne.

Cette approche s'essouffle même avec ordinateurs. Il faut trouver autre chose.

 

Revenir à la méthode des transversales d'Euler. Ce que fit Parker.

Il s'agit d'identifier toutes les transversales (lignes potentielles) possibles. Dans le cas présent, il y en a exactement 808. Le tout est alors de trouver les 10 qui se placent correctement dans le carré. Un problème à la portée de nos ordinateurs actuels.

L'astuce est très bénéfique en temps de calcul transformant la quantité de calcul fonction d'un produit en une fonction de sommes.

 

 

 

 

 

Bilan

On sait que pour qu'il existe un ensemble complet de carrés latin mutuellement orthogonaux pour l'ordre pk, p étant premier. On ne sait pas le dire pour les autres cas. Pour n = 10, on ne sait pas la quantité. La quantité de carrés latins est bien trop importante pour procéder à un test exhaustif par ordinateur.   

 

 

 

 

 

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