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NOMBRES CONGRUENTS Problème
connu de l'Antiquité. Énoncé simple du problème: recensement des nombres
congruents, nombres tels que trois carrés sont écartés de la même valeur deux
à deux. les
notions modernes, comme les courbes elliptiques, ont permis de faire
progresser leur connaissance. |
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La terminologie n'est pas très
appropriée. Les nombres congruents ont peu à
voir avec la notion de congruence
arithmétique.
Fibonacci qui
traitait de ce problème parlait de congruence au sens latin de congruo, grui, ere: concorder, aller
ensemble. En
1225, dans son livre Liber
Quadratorum (le livre sur les carrés), Fibonacci
nommait congruum un entier n tel que
x² – n et x² + n sont également des carrés.
Soit, trois carrés en progression
arithmétique de raison n. Les trois carrés
sont en quelque sorte liés ensemble par n. |
Voir Congru / Portion congrue / Étymologie
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1 |
Non |
Fibonacci
(1175-1240). Aucun triangle rectangle rationnel n'a une aire égale à un
carré. Prouvé par Fermat. |
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2, 3 |
Non |
Fermat
(1601-1665). |
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4 |
Non |
Fermat. |
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5, 6 |
Oui |
Manuscrits arabes du Xe
siècle. Fibonacci les retrouve en 1220. &
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7 |
Oui |
Fibonacci au XIIIe siècle. |
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Voir Ces nombres et
leurs paramètres de congruence
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Antiquité
Au départ, il s'agissait de
rechercher des triplets de carrés en progression arithmétique de raison n.
(u² + n = v² et v² + n = w²).
Les Grecs, comme Diophante (210-290),
connaissaient des problèmes similaires. Cette recherche est cousine de celle
de la détermination des triplets de Pythagore. Arabes
Un manuscrit arabe datant de
972 prétendait que le recensement des nombres congruents était le principal
objet de la théorie du triangle rectangle rationnel.
Le problème avait été posé
par le mathématicien perse Al-Karaji (953-1029) dès la fin du Xe siècle: trouver un nombre v tel
que v² + n et v² – n soient également
des carrés.
Ce problème fut certainement
connu lorsqu'Aboul Wafi traduisit Diophante.
Les arabes savaient que 5,
6, 14, 15, 21, 30, 34, 65, 70, 110, 154, 190, 210, 221, 231, 246, 290, 390,
429, 546 et une dizaine d'autres plus grands (comme 10 374) étaient des
nombres congruents. Occident
Bachet de Méziriac
(1581-1638), traduisant le livre Arithmetica de Diophante, s'intéresse aux triangles rectangles
pythagoriques et affirme qu'aucun d'eux n'a une aire carrée. Autrement dit:
x² = y² + z² et y.z = 2t² n'a pas de solution. Voir Démonstration
En 1225, Fibonacci publie Liber Quadratum. Il avait été mis au défi de trouver trois carrés séparés de 5 unités
deux à deux. Il donne la réponse pour 5 et pour 7.
En 1659, Fermat montre que 1
n'est pas un nombre congruent. Il invente pour cela sa fameuse méthode de la
descente infinie.
En 1659, Fermat, il prouve
qu'il n'existe pas de triangle rectangle rationnel dont l'aire est un carré.
Comme beaucoup d'autres, Euler (1707-1783) y travaille également.
Il contribue à conserver le nom de congruence au sens
de se trouver ensemble.
En 1855, Genocchi démontre un
certain nombre de non-congruences.
En 1877, Lucas trouve une expression en x4 déterminant si un
nombre est congruent ou non.
Nombreux sont ceux qui ont
trouvé des propriétés associant les nombres premiers et des propriétés en forme de modulo.
En 1915, tous les nombres
congruents inférieurs à 100 sont connus.
En 1952, Heegner relie les nombres congruents
au monde des courges elliptiques. Il prouve qu'un premier p congruent à 5 ou
7 modulo 8 est congruent.
En 1972,
Alter, Curtz and Kubota conjecturent que si n est congruent à 5, (6?) ou 7
modulo 8, alors n est un nombre congruent. Affirmation démontrée sous
condition de la validité de la conjecture de Birch et
Swinnerton-Dyer (BSD) émise en 1960.
En 1975 Stephens relie les
nombres congruents et la conjecture BSD. |
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En 1980, on ne connaît pas
encore toutes les valeurs inférieures à 1000.
En 1983, l'Américain Jerrold
Tunnell associe les nombres congruents et les courbes elliptiques et trouve une formule simple pour déterminer si un nombre
est congruent. Note: cette formule ne sera valable que lorsque la
conjecture BSD sera démontrée.
En 1986, tous les nombres
congruents jusqu'à 2000 sont connues.
Aujourd'hui, on trouve des
tables sur Internet qui les donnent tous jusqu'à 10 000.
En 2007 (?), Mike Rubistein
les propose jusqu'à 109 sous condition de la validité de la conjecture
BSD.
En 2008, Robert Bradshaw et
ses collègues
vont jusqu'à 2 1010.
En 2009, le record s'établit
à 1012. En effet, en 2009, les mathématiciens d'une équipe
internationale ont calculé selon deux algorithmes tous les nombres congruents
jusqu'à 1000 milliards - soit environ trois milliards de nouveaux nombres
congruents. Même avec les mémoires d'aujourd'hui, leur capacité est trop
faible pour les calculs liés à cette formule. Robert Bradshaw et ses
collègues ont repoussé ces limites en décomposant le calcul en blocs de
calculs hiérarchisés, chacun étant géré par un disque de mémoire distinct.
Pour limiter le temps de calcul, la transformée de Fourier rapide (FFT) fut utilisée. |
Voir Propriétés
des nombres congruents
English Corner |
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This elementary sounding problem is still not completely solved; the
last remaining step involves the Birch and Swinnerton-Dyer conjecture, which
is one of the most important open problems in number theory (right up there
with the Riemann hypothesis). |
Suite |
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Voir |
Addition - Glossaire Pythagore – Biographie |
Diconombre |
Nombre 5 Nombre 6 Nombre 7 |
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