|
NOMBRES CONGRUENTS Triplets de nombres dont l'écart entre les carrés est identique: Alors n
est dit nombre congruent. C'est aussi un nombre entier donnant l'aire d'un triangle rectangle. Petit air de famille avec les triplets de Pythagore?
En effet! |
|
|
La recherche des nombres
congruents est un problème dont l'énoncé est simple, mais dont la résolution
mobilise une grande énergie des mathématiciens, d'autant que son énoncé date
de l'Antiquité.
Les nombres congruents
relient plusieurs mondes:
les triplets
de Pythagore et la géométrie du triangle rectangle; >>>
la progression
arithmétique entre carrés; >>>
la somme de deux carrés valant le double d'un carré; >>>
les solutions rationnelles
sur les courbes elliptiques. >>> |
|
||
Le triplet
Somme des termes
Produit, en souvenant que le
produit de trois carrés est
un carré. |
v² – n , v²,
v² + n S = 3v² P² = v² (v² – n)
(v² + n) = v6 – n²v² Q² = (v² – n) (v²
+ n) Exemple avec 1, 25, 49 Produit = 1225 = 35² |
|
Le triplet
Somme des termes
Différence |
u² , v² , w² avec u² + n = v²
et v² + n = w² u² + v² + 2n = v² + w² 2n = w² – u² u² – v² = v² – w² 2v² = w² + u² |
|
|
|||||||||||||||||||||||||||
Comme pour les triplets de
Pythagore, connaître un nombre congruent, c'est en connaître une infinité. Il
suffit de le multiplier par un carré.
Les côtés sont doublés et l'aire est quadruplée. Ainsi avec le nombre congruent 5, on forme 5 x 4 = 20, 5 x 9 = 45, 5 x
16 = 80 … Les plus petits sont appelés les nombres
congruents primitifs.
Il y a donc une infinité de
nombres congruents.
Dans ces conditions, les
nombres congruents primitifs ne comportent pas de carrés (sans facteur carré ou squarefree). De sorte
que le recensement de tels nombres pourra se limiter aux nombres sans facteur
carré. Triplets de
Pythagore primitifs
Les triplets primitifs de Pythagore
dont le second terme est pair engendrent une série de nombres congruents.
les trois termes sont: (A² –
B²), (2AB) et (A² + B²);
Les conditions: A > B >
0; (A,B) = 1; et AB mod 2; et
n = A.B (A² – B²). Suite en Nombres congruents entiers
Comme l'a démontré Fermat, le nombre 1 n'est pas
congruent. Conséquence: il n'existe aucun carré rationnel qui est congruent.
De même, comme le nombre 1 n'est pas
un nombre congruent, le triangle rectangle isocèle (2, 2, 1) n'est pas rationnel, et, par conséquent, racine de deux est irrationnel.
En 1952, Heegner démontre: si
p 5 mod 8 ou p 7 mod 8 est premier alors p est un nombre
congruent. Si p est un nombre
premier, alors:
Non congruence (résultats de
Genocchi - 1855):
Heegner et Birch ont trouvé
que:
En 1972, Alter, Curtz and
Kubota conjecturent que si n = 5, 6 or
7 modulo 8 alors n est un nombre congruent. Démontré en 1975 par Stephens
sous réserve de la validité de la conjecture de Birch
et Swinnerton-Dyer.
Tout nombre congruent peut
s'écrire sous la forme n = k².p.q. (p² –
q²). |
Voir Valeurs
|
|||
Un nombre congruent est
l'aire d'un triangle rectangle rationnel; c'est aussi la raison d'une progression arithmétique entre trois
carrés.
Prenons par exemple 1², 5² et
7². Écart 24 = 2² x 6. Le nombre 24 est congruent, ainsi que 6, lorsqu'on retire le carré. Relations entre les
deux notions |
|||
|
Triangle rectangle rationnel |
Progression arithmétique |
|
Formules |
|
|
|
Conversion |
|
|
|
Exemples |
|
||
Tables |
Triplets de
Pythagore et triplets de carrés en progression Remarquez que, pour le "triplet progression", la somme des
extrêmes est égale à deux fois le nombre
central. u²
+ w² = 2v². Exemples: 1 + 49 = 50 = 2 x 25 ou 49 + 289 = 338 = 2 x169. Quelques triplets
avec le nombre congruent primitif 6 |
Voir Triplets de Pythagore / Primitifs
|
|||
Voici une troisième manière
de définir un nombre congruent. Théorème associé
Si trois carrés de nombres
rationnels sont en progression arithmétique de raison n, leur produit est un
exprimé par la relation: P² = (v² – n) v² (v² + n) = v² (v4
– n²) =
(v²)3 – v² u²
Remarque
En 1877, Lucas avait prouvé
que n est congruent si et seulement si l'équation suivante a des solutions en nombres positifs
rationnels: y²
= x4 – n² Relations avec a, b
et c |
|||
|
Triangle rectangle rationnel |
Courbe elliptique |
|
Formules |
|
|
|
Conversion |
|
|
|
Exemple |
|
||
Illustration |
|
||
Voir Nombres
congruents: formules et courbes elliptiques / Cercle unité et courbes
elliptiques /
Méthode
de cryptage / Historique
et lemniscate
Fonction elliptique et nombres***
Courbe
elliptique E: y² = x3 + ax² + bx + c avec a, b et c . Avec
p premier, N(p) est la quantité de points dans E modulo p. N(p)
est la quantité de solutions (x,y) mod p de l'équation E mod p. |
|
|
Nature du problème
S'il est simple de rechercher
des nombres congruents "entiers" avec la formule des triplets de Pythagore, c'est plus
difficile avec des nombres fractionnaires. Il faut parfois aller très loin
pour un nombre assez petit.
Exemples classiques avec les
nombres 53, 101 ou 157
Récemment, ce théorème a
permis de progresser dans le recensement des nombres congruents. Voici
l'allure de ce théorème: sous réserve de la preuve de la conjecture de Birch et
Swinnerton–Dyer. En gros …
Cette conjecture ressemble à
cela: si E est une courbe elliptique définie sur Q, alors L(E,1) = 0 si et
seulement si E a un rang positif.
L est une série spécifique associée
à la courbe elliptique (Cn). C'est un produit d'inverses de
puissances de la forme: |
|
|
t-congruent Un nombre est
t-congruent, s'il existe des nombres rationnels positifs tels que:
Avec le cas classique vu ci-dessus pour t = 1. -congruent Soit un nombre réel
compris entre 0 et tel que cos = s/r avec (s,r)
= 1, alors n est -congruent si est l'aire d'un traingle ayant des côtés rationnels
et un angle .
Ces notions sont utilisées pour travailler dans le
domaine du recensement des nombres congruents et de la recherche des
solutions rationnelles sur les courbes elliptiques. |
Voir Triangle héronien et
trigonométrie / Cercle unité
et triplets de Pythagore
Suite |
|
Voir |
Addition - Glossaire Pythagore – Biographie |
Diconombre |
Nombre 5 Nombre 6 Nombre 7 Nombre 13 |
Sites |
Les fonctions
elliptiques – Jean-Claude Pénin – 2017 |
Cette page |