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Voir Contemporains
Gottfried Wilhem |
1646
- 1716 70
ans |
Allemand Leipzig - Hanovre |
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Mathématicien, scientifique et philosophe et aussi, juriste et
diplomate. En fait: polymathe
(esprit universel). |
Logarithme des
nombres négatifs |
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Inventeur du calcul
différentiel et intégral en même temps que Newton.
C'est Leibniz qui publie en premier même si Newton aurait conçu son système
avant lui. Il semble établi que chacun à fait ses recherches indépendamment.
Cependant, ce sont les notations originales de Leibniz qui ont été retenues
et encore utilisées de nos jours. Il est à l'origine des mots: fonction,
coordonnées, différentiel. Et des notations: En philosophie, il
est connu pour son ouvrage la Monadologie et sa démonstration de l’existence et
de la perfection de Dieu. Il y expose son célèbre principe de raison
suffisante et définit la monade comme l'élément dont est constitué tout
l'univers. |
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Citation
Encouragez tous ceux qui cherchent de nouvelles
combinaisons de jouets et de jeux. Sait-on jamais si d'une petite idée, d'une
invention qui semble n'avoir d'autre but que d'amuser les enfants pour Noël, ne
naitront pas une magnifique découverte
et une grosse fortune ? |
Presse de décembre
1968
1646 |
0 |
Naissance à
Leipzig – Allemagne (140 km au sud-ouest de Berlin). Père:
professeur de philosophie morale; décédé six ans après sa naissance; élevé par
sa mère fille d'un juriste et troisième femme de son père. |
1653 |
7 |
École primaire à
Leipzig. Il
apprend seul le latin et le grec. Lisant Aristote et son système logique, il
en conçoit sa propre vision. |
1661 |
15 |
En fait 14 ans,
il intègre l'université de Leipzig. Il
y étudie la philosophie et les mathématiques, plus latin, grec et hébreu. |
1663 |
17 |
Baccalauréat en
philosophie ancienne. Rencontre
avec Erhard Weigel à Iéna qui aura une profonde influence sur Leibniz: les
nombres sont un concept fondamental de l'Univers. Leibniz
obtient un diplôme en philosophie en exposant les relations entre philosophie
et mathématiques. Études
des mathématiques à Iéna, de la jurisprudence à Altdorf, de la chimie à
Nuremberg puis le droit à Leipzig. |
1665 |
19 |
La faculté de
droit lui refuse le titre de docteur, car trop jeune. |
1666 |
20 |
Dssertatio de arte combinatoria – Il
y aborde: mathématiques, philosophie, droit et musique. Il
tente de concevoir le raisonnement comme une combinaison de d'éléments de
base tels que nombres, lettres, sons et couleurs. |
1667 |
21 |
Docteur en droit
– Université d'Altdorf. Il
entre au service du baron von Boyneburg comme assistant et conseiller de la
chancellerie de Mayence. Il est notamment chargé d'améliorer le code civil. |
1670 |
24 |
Il rédige un
texte sur la sécurité de l’Allemagne. Il devient
conseiller à la cour suprême de l’électorat de Mayence. |
1671 |
25 |
Hypothesis Physica Nova |
1672 |
26 |
Paris. Il y
rencontre Huygens et Malebranche. Travaux sur la sommation des séries. Sa
mission première était diplomatique: convaincre Louis XIV d’attaquer
l'Égypte, oubliant ainsi toute ambition envers l'Allemagne. Premiers travaux
sur la mécanique: Pendant
son séjour à Paris (1672-1676), les notes de Leibniz montrent son intérêt
pour les lois de la mécanique et il y critique la vision de Descartes. Il
formule la loi de la conservation de l’énergie. |
1673 |
27 |
Plans de sa
machine à calculer présentés à Royal Society à Londres. À
Paris comme à Londres, Leibniz militait pour la paix à l'égard de son pays. À Londres, il
rencontre Hooke, Boyle et Pell. Il est membre de
la Royal Society of London. Il commence à
étudier les infinitésimaux. |
1675 |
29 |
Notion de dérivée
et d'intégrale; calcul des variations. Son
manuscrit utilise les notations et
dx En
1976, il découvre la dérivée de xn = n xn-1 pour n entier
comme fractionnaire. |
1676 |
30 |
Mort de
Boyneburg, son protecteur. Colbert lui
refuse une pension d'ingénieur. Retour à Hanovre
en tant que bibliothécaire et conseiller aulique (tribunal particulier du
prince). Il
entreprend l'écriture d'une encyclopédie scientifique qui ne verra pas le
jour. Il formalise ses pensées philosophiques en de nombreux écrits. Il
s'occupe toujours de politique. Correspondance
entre Newton et Leibniz Les
longs délais d'acheminement du courrier ont sans doute entrainé une
incompréhension entre les deux hommes; au point que Newton suspecta Leibniz
de lui avoir volé sa méthode. Leibniz
non admis à l'Académie des Sciences car plus de place pour un étranger,
quitte Paris pour Hanovre où il séjournera jusqu'à la fin de vie (soit 40
ans). |
1678 |
32 |
Il conçoit de
moulins à eau et à vent pour le pompage de l'eau dans les mines. Travaux de
géologie. Hypothèse d'une Terre en fusion à son origine. |
1684 |
38 |
Meditationes de Cognitione, Veritate et Ideis
– Nouvelle tentative pour former une algèbre du raisonnement. Nova Methodus pro Maximis et Minimis, itemque
Tangentibus… Publication
exposant sa méthode de calcul différentiel; introduction de la notation en dx
et explication du calcul de la dérivée des puissances, des produits et des
quotients. |
1686 |
40 |
Acta Eruditorum – Exposé sur
le calcul intégral et introduction de la notation dans un document publié. La
méthode des fluxions de Newton fut décrite en 1971 et publiée seulement en
1736. Le retard de publication est à l'origine d'un conflit entre les deux
hommes. Discours de métaphysique – Il
y expose sa conception de la physique et de la logique. |
1689 |
43 |
Dynamica de potentia et legibus naturae corporeae – Systématisation
la plus aboutie des principes de sa physique (mécanique). Première
version écrite sous l'influence de la lecture des Principia de Newton.
Versions suivantes amandées suite à ses intenses discussions avec les savants
italiens (1689-1690). |
1691 |
45 |
Essai sur la
dynamique – Introduction des termes d'énergie et d'action. |
1699 |
53 |
Admis à
l'Académie des sciences de Paris. |
1700 |
54 |
Fonde la Société
des sciences de Brandbourg, puis l'Académie de Berlin quelques années plus
tard. |
1703 |
57 |
Explication de l'arithmétique binaire – Il
s'interroge sur l'utilité d'une représentation faite de 0 et de 1. |
1710 |
64 |
Essais de théodicée sur la bonté
de Dieu, la liberté de l'homme et l'origine du mal. |
1712 |
66 |
Nommé conseiller
intime de justice par Pierre le Grand. |
1714 |
68 |
Leibniz fonde de
grands espoirs lorsque l'Électeur de Hanovre devient roi d'Angleterre (George
Ier): appui dans sa querelle avec newton ou encore espoir d'un
poste d'historien à la Cour. Publie la
Monadologie écrite en français. |
1716 |
70 |
Décès à Hanovre. Conditions
tristes pour ce grand homme. Seule l'Académie de Paris (Fontenelle) lui rend hommage.
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Outil puissant Pour la première fois, l'homme dispose d'un outil puissant qui traduit
sous forme d'équations les lois qui régissent les variations de n'importe
quelle grandeur: déplacements, température, vitesse, pression, etc. |
Anecdote Vers 1800, Bernardin de Saint Pierre (auteur de Paul et Virginie)
affirme que les marées sont dues à la fonte des glaciers. Moqué par
l'Académie, Napoléon lui conseille d'étudier le calcul différentiel pour
trouver la réponse par lui-même. |
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Antériorité En 1669, Kepler souhaitait trouver une méthode de calcul de longueur
sur les ellipses (quadrature). Avant
lui, Viète souhaitait trouver une théorie pour algébriser l'infiniment petit. Blaise Pascal
et Pierre de Fermat
ont travaillé le sujet. S'ils ont jeté les bases, c'est Newton et Leibniz qui
vont trouver la méthode révolutionnaire du calcul différentiel. Outil qui permet de travailler avec les courbes transcendantes (non
exprimables au moyen de fonctions polynomiales). Par exemple, Leibniz
détermine l'équation de la courbe isochrone en 1687. |
La
suite Jean et Jacob Bernoulli
ont lu le texte de Newton et avec Leibniz (1693) ont enrichi la méthode. En 1696, Guillaume de L'Hospital publie: Analyse de l'infiniment petit. Avec lui, la méthode atteint un
public plus large. C'est Euler
en 1755, qui va aboutir à la version moderne du calcul différentiel et
intégral |
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Publications Leibniz publie le premier ses travaux sur le calcul différentiel en
1684. La méthode des fluxions de Newton ne sera
publiée que trois ans plus tard. Dans cette version, il cite ses échanges
avec Leibniz: je l'ai informé que j'avais une méthode pour déterminer les
tangentes et les questions de minima et maxima. Il m'a répondu que lui aussi
avait une méthode et ma la communiqua. Elle diffère de la mienne que dans les
termes et les signes. En retour Leibniz le congratule. |
Polémique C'est John Wallis, mathématicien anglais chauvin, voire xénophobe, qui
insinue que Newton s'est fait voler son idée. Il est vrai qu'en Hollande, la
méthode Leibniz se répand. Wallis publie un traité en 1695 donnant paternité
de la méthode à Newton. Jean Bernoulli prend la défense de Leibniz. Il lance un défi: résoudre
la courbe brachistochrone,
dite de la plus brève descente. Leibniz trouve la solution (la cycloïde) et
Newton est sans réponse ayant dédaigné le problème. Alerté qu'il avait perdu
le concours, et de rage, il rédigea la réponse en quelques heures, mais un
peu tard. |
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Mérite La méthode de Newton est plus compliquée que celle de Leibniz, ce que ce
dernier laisse entendre. Newton est furieux. Mais c'est John Neill qui confirme que c'est bien
Newton l'inventeur de la méthode. Leibniz attaque en diffamation. |
Comité de conciliation La Royal Society cherche à statuer définitivement. Sauf que ceux-ci sont
du côté de Newton. En guise de preuves, ils exhument des manuscrits de Newton
antérieurs (1676) à la publication de Leibniz. Leibniz reconnait avoir eu connaissance de ses lettres mais prétend
qu'elles ne disent absolument rien de la méthode. Même l'objet de la méthode
était codé sous la forme d'une anagramme. |
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Bilan Le plagiat est improbable, tant les deux méthodes sont différentes
Newton l'aborde avec le point de vue de la cinématique et la variable
temps;
Leibniz utilise la géométrie classique qui traite le temps comme
d'autres grandeurs. Même après leur mort, la polémique continue. |
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D'après l'article du N°24H de La Recherche
Voir |
Gravitation – Index |
Conflit de paternité sur le calcul
différentiel – Stéphane Barge – La Recherche 24H – Décembre/Janvier 2018 |
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Sites |
Gottfried Wilhelm
Leibniz – Wkipédia Gottfried Leibniz – Bibma@th.net Gottfried
Wilhelm Leibniz – Le philosophe des merveilles
Gottfried Wilhelm von Leibniz – University of St Andrews |
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