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PETIT THÉORÈME DE FERMAT Nous allons approcher par
l'expérience (et amusement) le Petit Théorème de
Fermat (PTF) relatif à la divisibilité des nombres. L'expérience est relativement
simple et très amusante. Instructive de surcroît ! Laissez-vous prendre
par la main… Vous aurez la satisfaction de comprendre un point important de
la théorie des nombres. Pour ceux qui ont
des notions sur le modulo, vous pouvez allez directement voir Modulo et Fermat. Impatient ! Tout
de suite, donnez-moi la formulation du théorème. D'un
coup d'œil
Exemple
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C'est
ce genre de découverte qui fait bouillir les
sangs d'un mathématicien. Marcus du Sautoy – La symphonie des
nombres premiers Cette formule se lit:
divisés par un nombre premier p un nombre et sa puissance p ont le même
reste. Exemple:
53 = 125, divisé par 3, reste 2
et 5 divisé par 3, reste 2. Sous forme de koan Zen |
Voir
Citations de maths
/ Pensées & humour
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Principe p étant un nombre
premier: Un
nombre et sa puissance p, divisés
par p donnent le même
reste. |
Exemple Trouvez le reste de
la division de 87 par 7: Il
suffit de donner le reste de la
division de 8 par 7, soit 1. En
effet 87 = 2 097152 = 299 593 x 7 + 1 |
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Comme souvent en maths,
l'idée est de trouver des routes plus simples, moins fastidieuses. Ici on remplace la voie du bas, difficile à calculer, par celle du haut
qui donne un résultat immédiat. |
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Voir
Magie
Toutes
ces configurations en puissance 3 sont divisibles par 3 (petit théorème de
Fermat) et certaines aussi par le nombre (bleu). Les exclus sont les
multiples de 3 (lignes de couleur bleu clair). |
Voir Divisibilité
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D'abord
Observons le tableau suivant qui donne la puissance 7
des nombres a de 1 à 6
Extraordinaire ! Le reste est égal au nombre de départ. C'est
le constat que Fermat a dû faire. Mais
d'une curiosité, il en a tiré un théorème. Ce
pourrait être du style: Divisé par p,
un nombre et sa puissance p donnent le même reste. |
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Modulo m |
Je
divise par m et ne
m'intéresse qu'au reste. |
15 mod 12 = 3 Pensez à 15 heures modulo 12 3 heures. |
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Résidu b |
Le
reste b de cette division. |
3 est le reste ou résidu. |
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Voir explic
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Procédons par étapes
Nombres à la puissance 3.
On veut obtenir les résidus, et en dégager les
propriétés. Ét
C de
tous les nombres a de 1 à 3.
Ét Calculons les restes
de la division par 3 de chacun des nombres du tableau.
C'est le même tableau que précédemment, mais en y
reportant que les restes de la division par m = 3.
On va éliminer tout de suite la colonne triviale qui donne
un reste évident de zéro, car a = m. |
Ét
On va écrire ces résultats autrement. En effet 4
/ 3 donne un reste de 1, et, en retranchant le reste. (4
– 1) / 3 donne un reste de 0. Voici le t
Ét
Le modulo m = 3 est sous-entendu: il est
r
Rappel de notre notation: tous les nombres internes au
tableau sont divisibles par 3.
Notons tout de suite les chiffres en rouge dans le cœur
du tableau: en
puissance n = 2, on a toujours 1 en
puissance n = 3, on a des chiffres qui tous valent a Ét
La ligne 1, de la puissance n
= 1, est triviale :
un nombre à la puissance 1 redonne le nombre. La différence est nulle. La ligne 3, de la puissance n = m, redonne les
nombres du départ: on dit qu'alors le " tableau est complètement
reconstitué ". Nous verrons que cette propriété peut, parfois,
apparaître plutôt sur une ligne. La ligne 2, de la puissance n = m – 1, donne un
résidu égal à 1. Étape 6 – Expressions littérales On remplace les
chiffres par les lettres: n = 3, devient n = m
Vrai dans
cet exemple! Est-ce toujours vrai? C'est ce que nous allons voir.
Remarquons toujours nos chiffres en rouge: en
n = m – 1 , on a 1. en
n = m, on a des chiffres qui valent a.
En jaune, on rappelle la lecture du tableau avec le
modulo. Étape 7 - Théorème ? On peut déjà imaginer des propriétés générales. Avec diverses
formulations équivalentes
M Nous
allons voir que ça n'est pas complètement exact. Ét |
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Tableau avec m = 4
On rappelle la lecture du tableau: Tous
les nombres internes au tableau sont divisible par 4 (= 0 mod 4).. Exemple: 32 – 1 = 9 – 1 = 8 et 8 est divisible par 4. Expressions littérales
Propriétés Avec un nombre non premier comme m = 4, nos belles
propriétés ne semblent p
La ligne n = m ne donne pas la belle liste des résidus
égaux au nombre de départ a. Les lignes 2 et 4 (puissances
2 et 4) sont identiques. Il semble que 2, qui
divise 4, entraîne la formation de sous tableaux. Conclusion Notre tentative de
théorème ne semble par marcher avec un nombre composé, c'est-à-dire non
premier. Continuons notre exploration avec m = 5, qui est premier comme
3
Allons-nous retrouver les mêmes propriétés intéress |
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Tableau avec m = 5, ou plutôt p = 5, pour bien témoigner du
fait que 5 est premier
Ou Expressions littérales
Propriétés On retrouve la
ligne n
= 5 = p qui semble donner une propriété générale un
nombre à la puissance p moins ce nombre est divisible par p. a p – a
est divisible par p pour
tout p premier.
C'est le petit théorème de Fermat qui pointe son
nez !
La ligne n = 4 = p – 1 aussi, semble nous montrer une
propriété:
Les deux formulations sont proches. Normal ! La
seconde est la première dans laquelle on divise tout par a.
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Tableau avec p = 7
Testons une dernière fois avec le nombre premier
suivant
On retrouve bien nos propriétés sur les deux dernières
lignes, routine, m Symboles
Remarque
Pour chaque ligne, on a noté (cas bleue) la première
apparition d'un résidu égal à 1. Alors
n = 1, 2, 3 ou 6, tous les diviseurs de p – 1 = 6.
Ces exposants (1, 2, 3 et 6) sont les gaussiens de Z7 Le pourquoi de ce nom de baptême Z7, sera vu
ultérieurement.
Une fois bien familier à cette manière de présenter, on
peut encore simplifier l'écriture: On
élimine la ligne 1 (puissance 1), et on ne note plus que les résidus.
Ces deux dernières lignes témoignent du petit théorème de
Fermat. |
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Formulations classiques (à retenir) du petit théorème de
Fermat
(a,p) = PGCD
et (a,p) = 1 indiquent que a et b sont étrangers
(premiers entre eux) Autres formulations
Quelques exemples pour bien se remettre en tête cette
extraordinaire propriété: 22
– 1 = 0 mod 3 32
– 1 0 mod 3 42
– 1 = 0 mod 3 52
– 1 = 0 mod 3 62
– 1 0 mod 3 Tous les carrés sont de la forme 3k + 1 sauf pour
les nombres divisibles par 3. |
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Calculer le reste de la division par 37 de 252.
On extrait d'abord 37 de 52; reste 16. Le nombre 37 est
premier et le petit théorème de Fermat (PTF) s'applique: 237 – 1 = 236 divisé par 37 donne 1 pour reste.
Pour le second terme (216), son reste est obtenu par simple calcul
ordinaire.
Calculer le reste de la division par 37 de 270. |
Voir Calculs du
même style / Algorithme de calcul modulaire
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En 1640, Fermat adresse une lettre à son ami Bernard
Frenicle de Bessy et lui indique qu'il détient la preuve de ce théorème.
La démonstration est un peu
longue et il promet de la lui envoyer plus tard. Ce qu'il ne fit pas.
En 1736, c'est Euler qui fournira la démonstration.
Il se permet de généraliser le petit théorème au nombre N produit de
deux nombres premiers. |
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Fermat's Little Theorem:
Let p be a prime and a any integer,
Let p be a prime which does not divide the integer a, |
Le petit théorème de Fermat
Démonstration
classique
Démonstration
avec le triangle de Pascal |
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Voir |
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Avancé |
Voir
un sujet complet utilisant ces notions: On y
verra en particulier le cas de la puissance 15 |
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